Soutenance de thèse – Raphaël Rattier

Concevoir en bauge aujourd’hui : Contribution au renouvellement de l’architecture contemporaine

14 Oct 2024
Soutenance de thèse – Raphaël Rattier
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lundi 14 octobre 2024
14h00
Amphithéâtre Jean Duminy – ENSA Normandie

Raphaël RATTIER soutiendra sa thèse de doctorat ayant pour titre « Concevoir en bauge aujourd’hui : Contribution au renouvellement de l’architecture contemporaine ».

Cette thèse de doctorat a été préparée en sein du laboratoire ATE, sous la direction de François FLEURY, professeur, ENSA Normandie, ATE.

Membres du jury
Erwan HAMARD rapporteur, ingénieur de recherche HDRn Université Gustave Eiffel, GPEM
Nathalie TORNAY rapporteuse, maîtresse de conférence HDR, ENSA Toulouse, LRA
Valéry DIDELON examinateur, professeur, ENSA Normandie, ATE
Antonella MASTRORILLI examinatrice, professseure, ENSAP Lille, LACTH
Steve GOODHEW examinateur, professor, School of Art, Design and Architecture University of Plymouth
Estelle MORLÉ examinatrice, maîtresse de conférence, ENSA Lyon, EVS-LAURE
François STREIFF examinateur, architecte-conseil, PNR des marais du Cotentin et du Bessin

La soutenance sera retransmise en direct en cliquant ICI

visuel : Prototype expérimental CobBauge, image de Raphaël Rattier

Résumé

« Cette thèse porte un regard sur l’architecture récente en bauge en France et au Royaume-Uni, et sur la manière dont les conceptrices et concepteurs adaptent leurs pratiques pour faire émerger la bauge dans leur projet. Elle met en lumière le potentiel de cette technique pour renouveler l’architecture contemporaine, mais aussi pour transformer le processus de conception.

Alors que la bauge, l’une des techniques de construction en terre crue, fait depuis les années 1990 l’objet d’une réémergence dans l’architecture contemporaine, on observe aussi que ses formes et ses dispositifs constructifs diffèrent de l’architecture traditionnelle. D’autre part, malgré ce renouveau, la bauge peine à s’imposer réellement dans le paysage architectural, et les architectes évoquent avec frustration des « freins » à l’utilisation d’une technique en décalage avec la construction conventionnelle. Cette recherche propose alors une lecture inédite des connaissances disponibles susceptibles d’informer la conception et la prescription de la bauge, tout en interrogeant ce que ces connaissances produisent comme pratiques et comme architectures singulières.

Les corpus que nous avons rassemblé, de savoir inscrit, de témoignages d’actrices et d’acteurs de la filière, et d’édifices récents, sont examinés sous trois angles liés à la bauge : celui des phénomènes, celui des imaginaires, et celui des pratiques. Les observations croisées permettent de faire ressortir la fragmentation des connaissances nécessaires à l’évaluation du potentiel de la technique, un renouvellement de l’esthétique dans les discours et dans la production architecturale, à même de transformer plus généralement l’imaginaire de la bauge, et enfin une réappropriation du pouvoir de la maîtrise d’œuvre dans son action conventionnelle avec une transformation de son rapport à la construction et aux intervenant.es du chantier. Ces mises en lumière peuvent alimenter une remise en question de certains paradigmes de la conception architecturale, à l’heure où les enjeux écologiques et sociaux de la construction nous appellent à revoir notre modèle de société.

Cette thèse propose donc un catalogue critique et situé de connaissances sur l’architecture et la construction en bauge, adressées à celles et ceux qui souhaitent concevoir avec cette technique. »