Damien Renault
Architecte EPFL, diplômé de l’I.E.P. de Paris. Publications : Caroline Maniaque et Damien Renault, dir., L’Architecte médiateur. Discours et pratiques de conseil, participation et médiation, Thonon : l’Éclosoir, 2020 ; « La Méthode illustrée de création architecturale de Claire et Michel Duplay. Combinatoire et réforme de l’enseignement », dans Caroline Maniaque, dir., Les Années 68 et la formation des architectes, Rouen : Point de vues, ATE, p. 126-139, 2018 ; « Jacques Kalisz, Roger Salem et l’école d’architecture de Nanterre. Combinatoire et réforme de l’enseignement », dans Guy Lambert et Éléonore Marantz, dir., Les Écoles d’architecture en France depuis 1950. Architectures manifestes, Genève : MétisPresses, 2018, p. 119-136.
Titre de la thèse : La formation des élus locaux à l’architecture ou l’architecture comme éducation politique
Directrice de thèse : Caroline Maniaque
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Ministère de la Culture, BRAUP
Date de 1ère inscription en thèse : 2018
Le rapport Bloche puis la Stratégie nationale pour l’architecture ont proposé en 2014 et 2015 de former les élus locaux à l’architecture. Or ceux-ci rencontrent déjà, dans l’exercice de leurs compétences, une grande variété de situations de conseil et de sensibilisation, au contact de différents architectes-conseils et médiateurs, tels que, notamment, les architectes-conseils de l’État, les architectes conseillers des CAUE ou les assistants à maîtrise d’ouvrage.
Dans la perspective d’une professionnalisation des élus et des architectes conseil(ler)s auxquels ils ont affaire, la recherche porte donc sur un corpus de situations de conseil et de sensibilisation, se proposant de définir à quels besoins ces situations répondent et à quelles conditions elles s’avèrent formatrices : analyse didactique aux enjeux pratiques et théoriques, conduisant à envisager l’exercice de l’urbanisme et de la maîtrise d’ouvrage publique comme éducation politique (i.e. comme éducation des politiques au politique, des élus à l’objet de leur mandat).
Carole Lemans
Architecte DE, ayant obtenu un contrat doctoral en janvier 2019, Carole Lemans poursuit sa recherche autour des matériaux bio-sourcés, rattachée au laboratoire ATE de l’ENSA Normandie EA 7464 / ED 556 HSRT (Normandie Université). Elle intervient en séminaire de recherche [S7-S8-S9], en Fabrique Échelle 1 [S7], TD Atelier de projet [S03] et en CM Produire penser [S8].
Titre de la thèse : Le roseau, un matériau bio-sourcé, Un savoir-faire traditionnel réactualisé à l’aube d’une architecture éco-responsable
Directeur de thèse : François Fleury
Co-encadrant de thèse : François Streiff
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Ministère de la Culture, BRAUP
Date de 1ère inscription en thèse : 2019
Nous souhaitons comprendre les contextes favorables à la réapparition du chaume. Pour cela, nous convoquons une analyse théorique technique et sensible afin d’identifier les ruptures et continuités avec notre héritage vernaculaire. Les potentiels d’une ressource « matière-matériau » et de ses qualités expressives nous permettent d’observer les faits et discours de la production architecturale contemporaine. De là, nous opérons un glissement, du potentiel de l’architecture de chaume à celui de l’architecture de roseau, comme hypothèse d’une exploitation plus riche au regard de nos observations. Notre recherche s’appuie de nouveau sur l’étude du projet d’architecture, objet observable, en interrogeant plus précisément les processus de conception nécessaires à cette émancipation technique au chaume. Toutefois, nous convoquons également le projet comme outil d’évaluation de nos intentions, dont nous observons les conditions et trajectoires nécessaires à leurs réussites. Ce projet de thèse s’est intuitivement outillé d’une observation de faits concrets et d’une expérience de terrain. Nous faisons le constat d’un processus probatoire comme fil conducteur de notre recherche.
Raphaël Rattier
Raphaël Rattier est diplômé mention recherche de l’ENSA Normandie depuis 2018. Jusqu’en janvier 2019, il travaille en tant qu’architecte à Bâle, Suisse. En novembre 2019, il débute un doctorat au sein d’ATE, financé en partie par le Ministère de la Culture et par le Parc Naturel Régional (PNR) des Marais du Cotentin et Bessin, dans le cadre du programme Interreg’ CobBauge. Aujourd’hui, Raphaël Rattier enseigne à l’ENSA Normandie dans les TD partagés TPCAU/STA ainsi qu’au séminaire d’initiation à la recherche.
Titre de la thèse : Concevoir en bauge aujourd’hui : contribution au renouvellement de l’architecture contemporaine
Directeur de thèse : François Fleury
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Ministère de la Culture, BRAUP/PNRMCB
Date de 1ère inscription en thèse : 2019
La recherche de Raphaël Rattier se penche sur une technique ancienne en réémergence dans l’architecture contemporaine : la bauge. Tirée du savoir-faire vernaculaire, cette technique allie terre crue et fibres pour former des structures porteuses monolithiques. Dans un contexte de revalorisation des matériaux et techniques anciennes, cette thèse a pour objectif premier d’explorer les méthodes de conception des architectes intégrant la bauge dans leurs projets, ainsi que les formes architecturales naissant de cette réémergence. Associée au projet Interreg CobBauge, cette recherche s’inscrit sur un terrain international et s’appuie sur le chantier expérimental d’un pavillon en bauge. De plus, CobBauge offre un réseau important de chercheurs d’autres disciplines, mais aussi d’architectes praticiens, ingénieurs et d’artisans. Ce parcours permet d’explorer le lien entre la pratique et la pensée. Les méthodes de recherche portent ainsi sur deux domaines : Des outils et processus d’exploration centrés sur la pratique du projet et la conception architecturale ; une exploration de la bauge aujourd’hui, de la constitution de sa filière, des figures qui y sont attachées, des phénomènes qui s’en dégagent. L’objectif à long terme de ce travail est d’apporter aux architectes des outils de réflexion sur l’usage qu’ils font des matériaux.
Félix Pareja
Après l’obtention de son diplôme en 2016 avec mention très bien à l’ENSA Normandie, Félix Pareja fonde Slow Architecture Studio à Caen. Il est enseignant vacataire TPCAU depuis 2017 à l’ENSA Normandie, en S02 avec G. Ramillien, puis en S03 avec F. Saunier. Architecte, scénographe, régisseur, Félix Pareja a travaillé deux ans au Pavillon à Caen, lieu de médiation de l’architecture, avant d’entamer sa thèse sur les pédagogies ludiques et la transmission de l’architecture par le jeu. Le chercheur travaille en collaboration avec Territoires Pionniers – Maison de l’Architecture Normandie, qui lui fournit un terrain d’expérimentation.
Titre de la thèse : Les pédagogies ludiques de l’architecture, transmission et appropriation par le jeu
Directeur de thèse : Bruno Proth
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Ministère de la Culture, BRAUP / Région Normandie, RIN
Date de 1ère inscription en thèse : 2019
Le projet de thèse place au cœur de ses intérêts les questions de pédagogie(s) et porte plus spécifiquement sur les pédagogies ludiques de l’architecture. Après en avoir effectué l’état de l’art, la recherche se nourrit de l’expérimentation de modèles et d’outils novateurs dans ce domaine. Nous interrogeons la pertinence de ces pédagogies et leurs efficacités auprès des citoyens-habitants, des scolaires et des étudiants en architecture. Le projet vise à contribuer aux exigences de qualité de transmission que nous imposent les crises environnementales, économiques et sociales, auxquelles l’architecture doit répondre, d’une part par l’excellence et la formation de ses professionnels mais aussi par l’implication de ses usagers et de ses commanditaires. Cette implication nécessite de renforcer les moyens, les outils et les savoir-faire de transmission et d’appropriation de l’architecture, notre travail de recherche ambitionne de concourir à cet objectif. La thèse veut, à travers l’interrogation des pédagogies et leurs expertises, participer à la démocratisation de l’architecture, afin de faciliter l’apprivoisement par tous de notre milieu de vie commun.
Gabriel Bernard Guelle
Gabriel Bernard Guelle est un architecte-ingénieur diplômé de l’ENSA Paris-la-Villette et de l’Ecole spéciale des travaux publics (2018). Après avoir soutenu un mémoire sur l’enseignement de David Georges Emmerich (2018), il entame une thèse au sein de l’ENSA Normandie sur l’enseignement de la construction dans les écoles d’architecture entre les années 1940 et 1990 (2020). Il a participé dans ce cadre à la production de l’exposition itinérante « Mai 68. L’architecture aussi ! » (co-commissariat C. Maniaque) et intervient dans le séminaire de master « Histoire, Théorie, Critique et Médiation de l’architecture» à l’ENSA Normandie.
Titre de la thèse : L’enseignement de la construction dans les écoles d’architecture entre les années 1920 et 1970. Définition et réforme du rapport de l’architecte à la technique et à l’ingénieur
Directrice de thèse : Caroline Maniaque
Co-encadrante de thèse : Christel Palant-Frappier
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Ministère de la Culture, BRAUP
Date de 1ère inscription en thèse : 2020
La thèse poursuit un triple objectif. Tout d’abord, elle entend retracer l’histoire de l’enseignement de la construction dans les écoles d’architecture dans la seconde moitié du XXe siècle pour comprendre et éclairer la critique qui en est faite. Elle s’intéresse ensuite aux pédagogies de l’enseignement de la construction, qu’elle étudie précisément pour en comprendre les spécificités vis-à-vis de l’enseignement dispensé dans les écoles d’ingénieurs. Enfin, elle prévoit de mener une étude comparative entre le modèle français et les modèles allemands et anglais pour analyser l’enseignement de la construction en France au prisme des pratiques européennes. Pour mener cette étude, cette thèse s’appuie sur des archives matérielles produites dans le cadre de l’enseignement (polycopiés, notes de cours, diapositives…) et en dehors de ce cadre (correspondance, dossiers administratifs, articles de presse…) ainsi que sur des entretiens produits pour la thèse avec d’anciens élèves et enseignants. La combinaison de ces deux types d’archives permet de reconstituer au mieux l’enseignement étudié et sa pédagogie.
Antoine Apruzzese
Antoine a étudié à l’ENSA de Lyon où il présente un PFE traitant des modes de transformation du patrimoine industriel du XXème siècle. Il poursuit ensuite des études d’ingénieur à l’INSA de Lyon et travaille pour son mémoire de fin d’étude sur un projet de recherche consistant en la définition d’une méthodologie pour améliorer la transformation des villes en vue d’un usage en énergie plus efficace d’un point de vue économique, écologique, et social. Il travaille ensuite à Paris chez Parc Architectes puis chez Marc Mimram pendant 4 ans sur des projets d’équipements publics avant d’intégrer ATE.
Titre de la thèse : Formes et spatialités des pratiques démocratiques expérimentales dans l’architecture contemporaine
Directrice de thèse : Caroline Maniaque
Co-directeur de thèse : Darren Robinson (University of Sheffield – School of Architecture)
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Ministère de la Culture, BRAUP
Date de 1ère inscription en thèse : 2021
La thèse tentera d’élaborer une analyse théorique et critique de l’architecture contemporaine à travers le prisme des relations entre pratiques politiques et formes construites. Le travail de recherche tentera à la fois d’explorer : les théories politiques et sociales des mouvements de démocratie alternative (délibérative, agonistique, de contestation…) pour comprendre leur rapport à l’espace construit ; les discours de certains architectes connus pour leur engagement politique afin d’appréhender les productions architecturales récentes (post-moderne, contemporaine) avec un regard critique ; et enfin les outils de description et simulation informatique en lien avec la modélisation de la complexité (simulations multi-agents, space syntax) permettant de représenter et comprendre certaines relations entre espace et comportements sociaux et politiques. Le corpus consistera en un ensemble d’objets architecturaux contemporains choisis pour leur investissement conceptuel particulier dans la conception de l’espace partagé. Ces objets seront alors observés selon une grille d’analyse permettant de comprendre le rapport particulier qu’ils entretiennent avec une pratique politique des usagers.
Camélia Ezzaouini
Camélia Ezzaounin est diplômée d’État en architecture à l’École nationale supérieure d’architecture de Normandie au titre de l’année 2018. Au cours de ses études en architecture, notamment durant la mise en œuvre de son projet de fin d’étude, elle a pu relever un intérêt particulier pour le tissu vernaculaire marocain, notamment celui de Marrakech. Dans ce cadre, son expérience de stage auprès d’une agence d’architecture et d’urbanisme, basée à Marrakech lui a permis d’établir un premier rapport in situ avec le contexte de la médina marocaine et les différentes strates historiques qui la constituent.
Titre de la thèse : ESPACES Imbriqués : recherche sur l’interprétation contemporaine du tissu vernaculaire du Maroc.
Directeur de thèse : Arnaud François
Co-encadrant de thèse : Laurent Salomon
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Ministère de la Culture, BRAUP
Date de 1ère inscription en thèse : 2021
Cette thèse a pour objectif l’analyse de la typo-morphologie de la médina, tissu vernaculaire marocain à dominante d’habitations, en vue d’identifier les possibilités de son adaptation aux enjeux environnementaux, urbains et architecturaux contemporains. Il s’agit d’une étude associant recherche scientifique et projet d’architecture, autour d’un corpus alliant différents acquis architecturaux et urbains qui ont communément contribué à la mise en lumière de la culture constructive, architecturale et paysagère du Maroc. La réflexion vise notamment à développer une analyse sur la structure du patio de la maison à jardin traditionnelle et à questionner de nouveaux rapports liant l’architecture à la configuration sur cour et sur jardin. La pratique du projet à la base de ce doctorat vient en appui à l’action d’ordre théorique et expérimentale, et vise à constituer un espace de concrétisation du langage architectural au sein duquel le tissu paysager structure l’espace urbain.
Misia Forlen
Architecte diplômée de l’ENSAVT Paris-Est en 2014, Misia Forlen mène des projets qui associent théories urbaines et créations documentaires, autour des enjeux de mobilité liés aux migrations, au travail et à l’habitat. La connaissance de ces situations s’appuie sur la réalisation d’un repérage actif et comparatiste des situations de mobilité à la fois en Normandie et en Île-de-France, développé au sein du groupe Échelle Inconnue : auprès des travailleurs nomades du nucléaire, à Flamanville, ainsi que le long de l’Axe Seine, entre les ports de Gennevilliers et Limay, avec des travailleurs mobiles de la ferraille.
Titre de la thèse : HABITER LA ZONE. Enjeux et représentations des modes d’habiter liés à la mobilité du travail dans le secteur de l’industrie : l’exemple de la première Zone Économique Spéciale (ZES) française, à Port-Jérôme-sur-Seine, Normandie.
Directeur de thèse : Arnaud Le Marchand (UMR-CNRS-IDEES Le Havre – Université Le Havre Normandie)
Co-directeur de thèse : Bruno Proth (ATE)
Laboratoire de rattachement : UMR-CNRS-IDEES Le Havre / ED 556 HSRT
Financement : Bourse Région RADIAN
Date de 1ère inscription en thèse : 2020
Cette thèse a pour objectif l’analyse des modes d’habiter des travailleurs précaires de l’industrie, dont le choix résidentiel se trouve de plus en plus subordonné à des contraintes de flexibilité professionnelle. Elle repose sur l’étude de Port-Jérôme-sur-Seine, enclave temporaire dans le cadre du travail industriel, où la première Zone Économique Spéciale (ZES) française a été mise en place depuis février 2018. Ce contexte singulier permet de questionner les dynamiques territoriales à plusieurs échelles, mais aussi les mutations du travail et de la ville. La recherche se fonde avant tout sur une approche empirique par le terrain, pour documenter des situations de précarités résidentielles peu connues qui gravitent autour des bassins d’emploi et explorer la capacité de ces zones à tenir place localement et être lieu d’habitation. Elle associe savoir théorique et démarche visant à constituer un espace d’expérimentation et de rencontre autour d’œuvres audiovisuelles, existantes ou à construire, présentes à toutes les étapes de la démarche. Ces productions sont perçues comme processus actif de recherche et de création.
Cristina S. Algarra
Cristina S. Alagarra est architecte DPLG diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de l’Université Polytechnique de Madrid en juin 2010. Elle effectue ensuite un post-master recherche en architecture ENSA Paris-La Villette en 2020 : « Repenser la ville par l’expérimentation créative ». Chargée de projet dans des chantiers comme la réhabilitation du Ministère de la Défense à Paris ou le Palais de Justice à Béziers, Cristina est également Directrice de coordination France pour le Festival International d’Architecture et Design dans l’espace public, Concéntrico. Conception de scénographies urbaines et installations éphémères.
Titre de la thèse : L’évènement culturel artistique dans l’espace public, une manière de contribuer à la fabrication de la ville à partir de la culture.
Directeur de thèse : Bruno Proth
Co-encadrant de thèse : Dominique Dehais
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Région via le dispositif RIN 50% et Métropole de Rouen Normandie
Date de 1ère inscription en thèse : 2021
Les manifestations événementielles se sont développées dans les années1980 suite à la recherche de nouvelles stratégies de villes aux économies fragilisées par la crise industrielle et cherchant à se positionner mondialement. Dans la décennie suivante, la multiplication d’études sur le sujet a légitimé académiquement cette thématique. C’est au début du XXIe siècle que ces recherches s’opèrent sur plusieurs fronts disciplinaires et que la place de ces « événements » dans les politiques urbaines ne fait que s’accroître. Le recours à des « spécialistes de l’événement » s’instaure ainsi.
À l’heure où ces stratégies sont dévoilées, ne sommes-nous pas arrivés au terme de cette compétition pour l’attractivité touristique via la culture? Cette étape d’expansion des événements culturels ne serait-elle pas achevée ? Au moment où les recherches académiques rendent compte des relations ambigües entre l’art et la politique, entamons-nous le déclin de ces événements ? Rentrons-nous dans l’ère post-culturelle ?
Cette recherche a comme objectif d’interroger la manière dont se sont transformés ces événements utilisés par les politiques urbaines qui, confrontées aux nouvelles crises, sont en quête de nouvelles possibilités.
Miléna Koutani
Après l’obtention du BAC S avec mention TB en 2013 et une année d’hypokhâgne, Miléna est diplômée avec mention TB de l’École nationale supérieure d’architecture de Normandie en 2020. Son mémoire, prolongé dans le cadre de la Mention Recherche, portait sur la réinterprétation contemporaine des Garden Cities comme modèle de ville durable. Parallèlement à des stages effectués au Conseil Départemental de Seine-Maritime (2016) et à l’agence d’architecture et d’urbanisme Atelier des Deux Anges (2018), Miléna a participé à des concours d’architecture et expositions d’illustrations.
Titre de la thèse : Concept du Commun et alternatives urbaines
Directeur de thèse : Bruno Proth
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : sans financement
Date de 1ère inscription en thèse : 2020
Ce projet de thèse a pour objectif d’évaluer des alternatives urbaines, allant de la réinterprétation du modèle howardien des Garden Cities à la création d’éco-lieux. Le concept du Commun sera essentiel dans l’évaluation des propositions et des expérimentations. Il s’agira de mesurer son implication dans l’architecture et l’urbanisme en train de se faire et permettra de considérer autrement la résilience, l’autonomie et la soutenabilité dans les projets urbains.
Nous analyserons les relations entre l’espace et les transformations en cours, liées aux crises environnementales, socio-économiques et sanitaires. En somme, ce qui était jusqu’alors renvoyé au seul champ utopiste peut aujourd’hui structurer et stimuler les transformations urbaines. Par l’étude d’alternatives urbaines, ce projet de thèse vise à analyser de nouvelles formes de liens mutualistes, solidaires et coopératifs. Il s’appliquera à répondre à la problématique suivante : en quoi les alternatives urbaines, dans lesquelles le Commun jouerait un rôle structurant, pourraient répondre aux enjeux socio-économiques, environnementaux et sanitaires du XXIe siècle ?
Chloé Lenormand
Architecte diplômée d’état depuis 2021, Chloé a pratiqué en tant qu’architecte sur des logements abordables au Rwanda, avant de commencer en mars 2022 une thèse CIFRE portée conjointement par le bailleur social Habitat76 et le laboratoire Architecture Territoire Environnement de l’ENSA Normandie. Ses recherches portent sur le potentiel pour l’architecture de la rénovation thermique bas carbone, avec pour objet d’étude les logements sociaux individuels.
Titre de la thèse : La rénovation bas carbone : quel potentiel pour l’architecture? Le cas du logement social individuel.
Directeur de thèse : François Fleury
Co-encadrant de thèse : Raphaël Labrunye
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Habitat 76, Ministère de l’Enseignement Supérieur (via ANRT)
Date de 1ère inscription en thèse : 2022
Cette recherche veut contribuer à l’élaboration de stratégies architecturales pour les projets d’intervention sur l’existant inscrits dans la préoccupation environnementale. Il s’agit d’examiner le potentiel de démarches bas carbone appliquées à des rénovations thermiques de logements sociaux individuels, visant à améliorer la qualité architecturale au bénéfice de l’habitant, tout en restant au plus près des préoccupations économiques et sociales du bailleur.
Cette étude se focalise sur le logement social individuel, grâce à l’exploitation des données patrimoniales du bailleur Habitat76. La méthodologie mise en œuvre consiste à identifier un corpus de logements, à opérer des relations typo-morphologiques et constructives entre eux, et à identifier des potentialités de rénovations bas carbone dans lesquelles l’architecture trouve une place. Il s’agira alors de voir comment l’architecte peut se saisir des concepts d’énergie positive et de carbone négatif de la nouvelle réglementation pour lui donner un sens en terme de qualité architecturale, en impliquant par exemple l’économie locale et circulaire ou la limitation des déchets?
Guillaume Nicolas
Guillaume NICOLAS est diplômé architecte DPLG (2005) et ingénieur TPE (2002). En parallèle d’une pratique d’architecte, il a commencé à enseigner en 2015. Depuis 2020, il se consacre à l’enseignement et à la recherche. Membre du domaine d’études Expérimentation, ses travaux portent sur les enjeux écologiques de l’architecture, qu’elle soit savante ou vernaculaire, au croisement des questions techniques et sociales.
Titre de la thèse : Enquête sur les transformations architecturales et paysagères des clos-masures par les modernisations de l’agriculture (1945-2050)
Directeur de thèse : Valéry Didelon
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : sans financement (enseignant-chercheur des ENSAs)
Date de 1ère inscription en thèse : 2021
Les pratiques des agriculteurs se trouvent aujourd’hui au croisement de deux modernisations potentiellement antagoniques : la révolution productiviste amorcée dans les années 1960 et toujours à l’œuvre aujourd’hui, et la nécessaire révolution écologique pour faire face aux enjeux de l’Anthropocène. Les clos-masures, figure architecturale représentative des fermes traditionnelles du pays de Caux, n’échappent pas à cette tension. Objet économique, écologique, mais également patrimonial – puisqu’elles sont en voie d’inscription à l’Unesco -, ces fermes normandes méritent une enquête pour mettre au jour les forces à l’œuvre dans leur transformations architecturales et paysagères. Par une démarche anthropologique, cette recherche vise à éclairer les liens entre agriculture et architecture et à explorer les conditions d’une voie contemporaine aux pratiques paysannes.
Léna Tullifer
Titre de la thèse : Stratégies territoriales dʼadaptation atténuante du bâti au changement climatique. Application sur la Métropole Rouen Normandie.
Directeur de thèse : François Fleury
Co-encadrante de thèse : Noura Arab
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Ministère de la Culture, BRAUP
Date de 1ère inscription en thèse : 2023
L’objectif de ce projet de thèse est de contribuer à produire la connaissance nécessaire pour élaborer des stratégies d’adaptation du bâti au changement climatique, pour les mettre en œuvre et les évaluer.
Le fait de considérer l’adaptation atténuante plutôt que la seule atténuation de l’aléa modifie la perspective et oblige à intégrer concrètement un ensemble de problématiques nouvelles, qu’il s’agisse d’évaluer le coût de la non-adaptation, d’envisager des scénarios de gestion de crise, ou de mieux prendre en compte la thermique d’été. D’un point de vue plus philosophique, la confrontation à la nécessité de l’adaptation secoue en profondeur la société, qui doit désormais autant se protéger elle-même que protéger l’environnement, et ceci de manière urgente. On peut ainsi penser que bien des hiérarchies de valeurs seront remises en cause, ouvrant sur des doctrines nouvelles de l’action publique.