Cet enseignement TD au choix propose des démarches d’exploration à travers le « faire » qui sont différentes que celles qu’ils ont pu rencontrer jusque là en licence. Il permet aux étudiants d’explorer des démarches de conception, de création, d’observation, de participation, liées à une mise en situation ou une exploration des processus afin de poursuivre et d’approfondir des questionnements liés à leurs centres d’intérêt. L’enseignement « Situation » est également une ouverture vers l’enseignement des fabriques et workshops en master.

La halle pour randonneur à Vatteville-la-Rue ©Tous droits réservés

Choix 1 : « Penser et faire bois »

Équipe enseignante : Asle Gonano et Benoît Flin

Pour poursuivre cet enseignement, les étudiants doivent s’inscrire dans un atelier de projet court.

Le bois matériau aux multiples usages est intemporel. Il a marqué l’histoire constructive de son empreinte pérenne et ses potentialités sont revitalisées et renaissantes à travers les enjeux environnementaux. Le parcours et le travail proposé n’ont rien de conjoncturel, ils s’inscrivent dans une démarche pédagogique, une découverte sensible, poétique et technique d’un matériau d’exception, matériau de rencontres et de complémentarités.

« Ce besoin physique, sensuel de la compagnie des sculptures, d’objets, de meubles, de maisons bois ne viendrait-il pas du Néolithique, où le bois forme partie intégrante de l’environnement de l’homme, dès l’apparition des premiers indices de la vie sociale ? « José Subira-Puig Sculpteur (1925-2015).

« Il y a un effet pervers à valoriser le bois en recourant à des produits industriels très consommateurs d’énergie grise », Jacques Anglade Ingénieur Bois /Entretien avec AMC Hors-série 2017

Dans cet enseignement, nous voulons des étudiantes motivées et étudiants motivés autour d’un travail d’équipe pour montrer auprès des acteurs locaux, les compétences acquises et leurs capacités à construire dans un contexte précis, mettre en avant, faire apprécier et mieux connaître le métier d’architecte, en plaçant l’École hors ses murs dans un rapport direct à la réalité.

Après la halle pour randonneur à Vatteville -la-Rue en 2018 (Prix régional construction Bois 2022), un promontoire-panorama en forêt du Trait-Maulévrier en 2020 et un poste d’observation de la faune sur le parc Naturel Régional Cotentin Bessin en 2021, cette année le partenariat s’articulera autour de la conception d’une halle de 100m² couverte-ouverte dans une commune de l’Eure, Fourmetot-Le Perrey.

Choix 2 : « Repenser la représentation : le champ des possibles »

Équipe enseignante : César Canet et Catherine Simonet

Nous partons du constat que les étudiants savent à la fin du S01 construire des perspectives, dessiner des plans à la main et qui sont très souvent de très grande qualité. Ce savoir est malheureusement très peu mis en pratique avec l’apprentissage des outils numériques.

Cet intensif permettrait aux étudiants de questionner la représentation afin qu’ils prennent conscience de l’immensité de son champ et de ses possibilités afin que les étudiants l’utilisent dans l’élaboration du projet et non pas uniquement pour sa formalisation.

Cet intensif permettrait aux étudiants :

  • d’acquérir une autonomie et des outils en préparation du master
  • de questionner des notions architecturales par la médiation de la représentation
  • de mettre en forme/image une narration autour d’un projet
  • de questionner la représentation, dans le choix des géométraux leurs combinaisons mais aussi dans les mediums (dessin, vidéo, maquette…) les différents outils/matériaux et dans la méthode
  • de découvrir des univers graphiques de l’architecture mais aussi de l’histoire de l’art, de la BD, de l’animation, etc.

Choix 3 : « Recyclages »

Équipe enseignante : Sophie Cambrillat et Dominique Lefrançois

Pour poursuivre cet enseignement, les étudiants doivent s’inscrire dans un atelier de projet court.

Le workshop à visée opérationnelle autant que de recherche fait s’associer l’architecture, le design, la sociologie pour aborder l’une des questions les plus problématiques aujourd’hui à savoir le devenir des déchets de l’industrie. De telles associations disciplinaires, se veulent, en conséquence, et dans un but d’expérimentation menées autour du mobilier pour favoriser l’émergence de nouvelles compétences pour l’architecte.

Aller dans le sens de nouvelles collaborations entre métiers ou disciplines pour tout à la fois répondre au problème de l’accumulation des gisements – par trop constants et inopportuns de l’industrie – mais aussi imaginer de nouvelles manières de penser le mobilier pour l’habitat ou les tiers lieux plus conformes à l’évolution des modes de vie ; à partir de ces ressources issues de l’industrie ou de la déconstruction.

Sur les pas, notamment, de l’agence de design et de mobilier Maximum, avec laquelle nous projetons d’échanger lors d’une visite et rencontre à Paris, le workshop entend s’interroger sur les manières d’investir l’économie circulaire.

Ce semestre nous proposons par le biais du mobilier d’investir la question de la cafétéria : celle-ci nous offre l’occasion de réfléchir, par-delà les murs de l’école, à l’intérêt et l’évolution des lieux de restauration aujourd’hui ; au sein de l’enceinte scolaire, plus particulièrement, à l’importance des lieux de rencontre et de pause pas toujours assez considérés dans l’espace dévolu au travail et à l’enseignement.

© Eames

Choix 4 – « Espace page, post vérité [Si plus rien n’est vrai, est-ce que tout est faux ?] »

Enseignante : Caroline Sebilleau (A confirmer)

L’objectif principal est d’expérimenter un processus éditorial articulant des moments collectifs et d’autres pour lesquels les tâches seront réparties entre les étudiants et étudiantes ,et accomplies individuellement. Nous produirons un ensemble de pages reliées et testerons différents formats de papier et types de reliures. Ces pages seront des espaces à l’intérieur desquels composer et agencer des contenus choisis collectivement, des informations provenant de la presse, des réseaux sociaux ou inventés à partir de discussions et de jeux de groupes. Nous utiliserons principalement des outils manuels pour fabriquer des marges, dessiner des lettres, écrire du texte, insérer des illustrations, coller des images.

Pour choisir, ou éditer les contenus à composer dans ces « espaces pages », nous prendrons comme point de départ la notion de « post vérité » et une des questions qu’elle soulève : si plus rien n’est vrai, est-ce que tout est faux ? Le terme « post vérité » est utilisé pour qualifier une période dans laquelle « l’opinion personnelle, l’idéologie, l’émotion, la croyance l’emportent sur la réalité des faits ». Ainsi la notion de « post vérité » est-elle autant un moyen de reconsidérer les récits qui façonnent notre quotidien que la manière dont ils nous arrivent, par exemple via des postes sur les réseaux sociaux.

Ces réseaux de croyances et cartographies de pouvoirs seront le point de départ de notre enquête pour remplir les « espaces pages » que nous aurons fabriqués avec les récits et des images auxquelles nous avons envie de donner une existence de papier.