Soutenance de thèse – Damien Renault

La formation des élus locaux à l'architecture ou l'architecture comme éducation politique

5 Oct 2023
Soutenance de thèse – Damien Renault
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14h00 – Amphithéâtre Jean Duminy –

Damien RENAULT soutiendra sa thèse de doctorat ayant pour titre « La formation des élus locaux à l’architecture ou l’architecture comme éducation politique ».

Cette thèse de doctorat a été préparée en sein du laboratoire ATE, sous la direction de Caroline MANIAQUE.

Membres du jury
Véronique BIAU, Architecte-urbaniste en chef de l’État, ENSA de Paris-La-Villette, LET-LAVUE, rapporteur
Pierre CAYE, Directeur de recherche, ENS Ulm, Centre Jean-Pépin, rapporteur
Jean-Charles CHABANNE, Professeur des Universités, ENS Lyon, Institut français de l’éducation, ECP, LIRDEF, examinateur
Arnaud DUTHEIL, Architecte, examinateur
Marc FROCHAUX, Architecte, examinateur

 

visuel © Damien Renault

La formation des élus locaux à l’architecture ou l’architecture comme éducation politique

Damien Renault

 
Comme suite à des demandes politiques relatives à la formation des élus locaux à l’architecture par les institutions de conseil, de médiation et de formation existantes, et compte tenu des difficultés d’ordre anthropologique et culturel soulevées par ces demandes, la présente thèse pose la question des opportunités de formation édilitaire : quand, dans quelles situations, à quelles occasions, dans quelles circonstances, formelles et informelles, les élus locaux sont-ils susceptibles de « rencontrer » l’architecture, d’avoir avec elle un « contact formateur » ?
 

Deux pistes ont été suivies : d’abord, sur le modèle de l’ingénierie de formation, la référentialisation des activités et des compétences édilitaires (I), puis, d’après l’analyse des pratiques enseignantes, la définition et la modélisation d’un « objet d’enseignement » (II). La recherche se fonde d’abord sur le droit de l’urbanisme et la critique architecturale (I), puis sur un corpus de situations formatrices (par hypothèse) : situations de conseil, de médiation et (explicitement) de formation (II). La thèse met ainsi en évidence la capacité fondamentale (dans un référentiel édilitaire) d’attention, d’appréciation et de jugement de la construction (I), puis montre comment les architectes-conseil(ler)s, médiateurs et formateurs exercent cette capacité – la leur et celle de leur(s) public(s) – par la « lecture architecturale » des projets et des sites (II).

Par cette proposition didactique, définie comme ensemble d’opérations de la réflexion ou d’exercices spirituels concourant au jugement approprié de la construction, la thèse entend contribuer à la recherche : d’une part, dans le champ de l’architecture, en réintroduisant (la relation à) l’architecture dans la recherche « processuelle » et en initiant une approche anthropologique de la profession et de la discipline ; ce qui, d’autre part, s’inscrit dans le champ des sciences de l’éducation et de la formation, plus précisément dans l’horizon de l’ergo-didactique, cherchant dans les « gestes professionnels » des enseignants le fondement des savoirs enseignés.

La proposition apporte par ailleurs une réponse à la demande politique initiale, se présentant comme outil d’amélioration (ou de didactisation) des pratiques actuelles de conseil et de médiation architecturale et outil de professionnalisation des conseillers et médiateurs.
Enfin, outrepassant cette demande, l’enquête permet d’envisager le conseil, la médiation et la formation à l’architecture comme moyen d’éducation politique des élus.