Raphaël Labrunye, élu à la présidence du collège des directeurs et des directrices des ENSA(P)

Raphaël Labrunye, élu à la présidence du collège des directeurs et des directrices des ENSA(P)
  • Vie de l'école

Le 26 septembre 2024, le collège des directeurs et directrices des ENSA(P) s’est réuni et a élu Raphaël Labrunye, directeur de l’ENSA Normandie, à sa présidence, pour une durée de 2 ans. Il succède à François Brouat, ancien directeur de l’ENSA Paris-Belleville qui a fait valoir ses droits à la retraite.

Le bureau du collège a, par ailleurs, été renouvelé et se compose, outre Raphaël Labrunye, de :
• Agnès Blondin, directrice de l’ENSA Toulouse,
• Anne d’Orazio, directrice de l’ENSA Paris La Villette,
• Jean-Baptiste de Froment, directeur de l’ENSA Paris Malaquais,
• Cédric Libert, directeur de l’ENSA St Etienne
Gaëlle Perraudin, directrice de l’ENSA Nancy

Publié le 7 octobre 2024

François Brouat, 9 ans de présidence

L’ensemble du collège tient à saluer l’action déterminée de François Brouat, qui a présidé le collège entre 2015 et 2024. Son mandat a notamment été marqué par la mise en œuvre de la réforme du statut des ENSA(P) en 2018, qui a conforté le positionnement des ENSA(P) dans l’enseignement supérieur avec la co-tutelle des ministères de la Culture et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Cette évolution a notamment été accompagnée par la création de postes de décharges d’enseignements permettant aux enseignants-chercheurs d’assurer leur mission de recherche.

Raphaël Labrunye, nouveau Président

La priorité affichée par la nouvelle présidence est l’évolution du modèle des ENSA(P), à la suite des deux rapports IGAC/IGESR (2021 et 2022), de celui du député Holroyd (2023) et de celui de l’HCERES (2023), en attendant celui de la Cour des Comptes pour 2025.
« Nous disposons avec nos ministères de tutelles de l’ensemble des données pour faire avancer nos ENSA(P) vers un modèle plus intégré dans l’enseignement supérieur et la recherche, tout en faisant valoir nos expertises propres dans le domaine du projet architectural, urbain et paysager. La capacité des architectes et des paysagistes à concevoir et à réaliser des projets dans des situations complexes est indispensable pour faire face aux défis environnementaux et sociétaux qui sont devant nous ».

Transitions et innovations pour les architectes et les paysagistes de demain

Les prochains chantiers de ce collège des directeurs et directrices portent notamment sur la refonte de l’organisation des études en architecture, actuellement encadrées par les arrêtés datant de 2005. Il s’agit notamment de favoriser une diversification des parcours étudiants entrants et sortants, en lien avec nos partenaires universitaires, de renforcer l’articulation avec le milieu professionnel, de revaloriser les activités de recherche en architecture afin d’associer l’acte de concevoir et l’expertise scientifique. Les nouveaux outils numériques comme l’intelligence artificielle, ou les nouveaux enjeux de préservation du vivant réinterrogent les compétences et les savoir-faire de la filière.
« Le dépôt du projet « Transition archi » à l’appel à manifestation d’intérêt « Compétences et Métiers d’avenir », que nous espérons lauréat, s’inscrit dans cette perspective. Il réunit les 20 ENSA(P), l’INSA de Strasbourg, seule école d’ingénieurs à délivrer un diplôme en architecture, l’INSA de Blois qui délivre un diplôme de paysagiste-concepteur comme les ENSAP de Bordeaux et de Lille, l’École de Chaillot qui forme des architectes du patrimoine et les architectes urbanistes de l’État, Amàco, association spécialisée dans la formation à l’éco-construction ainsi que le Conseil National de l’Ordre des Architectes et le Réseau des organismes de formations des architectes. Le projet fixe deux thématiques prioritaires, les transitions numériques et les transitions écologiques et propose 4 axes : la formation des enseignants, la mise en place de l’alternance, la formation continue des professionnels et le développement du doctorat. »
En réunissant l’ensemble des acteurs de la filière, le projet a vocation à mettre en œuvre une évolution globale des formations à l’échelle nationale.

Le parcours de Raphaël Labrunye

Architecte DPLG, diplômé des ENSA Normandie et de Versailles, Raphaël Labrunye soutient un doctorat en histoire de l’architecture à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Il est nommé maître de conférence à l’ENSA Bretagne en 2014, puis à l’ENSA Normandie en 2018. Il prend la direction de l’ENSA Normandie en février 2019 et il est renouvelé pour un second mandat en 2022. A ce titre, il est administrateur de la COMUE Normandie Université, dont est membre l’ENSA Normandie. Sous sa direction, l’ENSA Normandie est membre des consortiums lauréats du PIA3 « Ressources » (enseignement hybride) avec Amàco, 6 ENSA(P) et l’INSA de Lyon, et des PIA4 Excellences « Polycampus » avec l’Université du Havre Normandie et l’Esadhar, « Transition » avec l’Université de Rouen Normandie et l’INSA de Rouen Normandie.

Les écoles nationales supérieures d’architecture

20 écoles nationales supérieures d’architecture (ENSA), établissements publics administratifs placés sous la tutelle du ministère de la Culture, délivrent le diplôme d’État d’architecte. Deux d’entre elles, à Bordeaux et à Lille, dispensent aussi une formation préparant au diplôme d’État de paysagiste.
La formation des architectes est une formation pluridisciplinaire. Elle allie des enseignements propres à la discipline architecturale (le projet architectural et urbain, l’histoire et la théorie de l’architecture et de la ville, la représentation de l’espace), qui sont enrichis et articulés avec des savoirs issus d’autres disciplines (les arts, la sociologie, l’histoire, les sciences et techniques, l’urbanisme, le paysage, l’informatique, les langues vivantes).