Ils et elles préparent leur thèse à ATE
- Antoine Apruzzese – Formes et spatialités des pratiques démocratiques expérimentales dans l’architecture contemporaine
- Gabriel Bernard Guelle – L’enseignement de la construction dans les écoles d’architecture entre les années 1920 et 1970. Définition et réforme du rapport de l’architecte à la technique et à l’ingénieur
- Lucie Dehame – L’habitat à pans de bois : quelle adaptation aux enjeux climatiques ? Application à la Métropole Rouen Normandie
- Alexis Desplats – Architecture et éducatiοn, vers le chantier pédagοgique : la fabrique des êtres
- Camélia Ezzaouini – Espaces imbriqués : recherche sur l’interprétation contemporaine du tissu vernaculaire du Maroc
- Misia Forlen – Habiter la zone. Enjeux et représentations des modes d’habiter liés à la mobilité du travail dans le secteur de l’industrie : l’exemple de la première Zone Économique Spéciale (ZES) française, à Port-Jérôme-sur-Seine, Normandie
- Milena Koutani – Concept du Commun et alternatives urbaines
- Guillaume Nicolas – Enquête sur les transformations architecturales et paysagères des clos-masures par les modernisations de l’agriculture (1945-2050)
- Cristina S. Algarra – L’évènement culturel artistique dans l’espace public, une manière de contribuer à la fabrication de la ville à partir de la culture
- Thuy-Trang Trinh – Enjeux et impact de l’innovation organisationnelle dans la conception et la conduite d’opérations d’aménagement métropolitain
- Léna Tullifer – Stratégies territoriales dʼadaptation atténuante du bâti au changement climatique. Application sur la Métropole Rouen Normandie
Antoine Apruzzese
Antoine a étudié à l’ENSA de Lyon où il présente un PFE traitant des modes de transformation du patrimoine industriel du XXème siècle. Il poursuit ensuite des études d’ingénieur à l’INSA de Lyon et travaille pour son mémoire de fin d’étude sur un projet de recherche consistant en la définition d’une méthodologie pour améliorer la transformation des villes en vue d’un usage en énergie plus efficace d’un point de vue économique, écologique, et social. Il travaille ensuite à Paris chez Parc Architectes puis chez Marc Mimram pendant 4 ans sur des projets d’équipements publics avant d’intégrer ATE.
Titre de la thèse : Formes et spatialités des pratiques démocratiques expérimentales dans l’architecture contemporaine
Directrice de thèse : Caroline Maniaque
Co-directeur de thèse : Darren Robinson (University of Sheffield – School of Architecture)
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Ministère de la Culture, BRAUP
Date de 1ère inscription en thèse : 2021
La thèse tentera d’élaborer une analyse théorique et critique de l’architecture contemporaine à travers le prisme des relations entre pratiques politiques et formes construites. Le travail de recherche tentera à la fois d’explorer : les théories politiques et sociales des mouvements de démocratie alternative (délibérative, agonistique, de contestation…) pour comprendre leur rapport à l’espace construit ; les discours de certains architectes connus pour leur engagement politique afin d’appréhender les productions architecturales récentes (post-moderne, contemporaine) avec un regard critique ; et enfin les outils de description et simulation informatique en lien avec la modélisation de la complexité (simulations multi-agents, space syntax) permettant de représenter et comprendre certaines relations entre espace et comportements sociaux et politiques. Le corpus consistera en un ensemble d’objets architecturaux contemporains choisis pour leur investissement conceptuel particulier dans la conception de l’espace partagé. Ces objets seront alors observés selon une grille d’analyse permettant de comprendre le rapport particulier qu’ils entretiennent avec une pratique politique des usagers.
Gabriel Bernard Guelle
Gabriel Bernard Guelle est un architecte-ingénieur diplômé de l’ENSA Paris-la-Villette et de l’Ecole spéciale des travaux publics (2018). Après avoir soutenu un mémoire sur l’enseignement de David Georges Emmerich (2018), il entame une thèse au sein de l’ENSA Normandie sur l’enseignement de la construction dans les écoles d’architecture entre les années 1940 et 1990 (2020). Il a participé dans ce cadre à la production de l’exposition itinérante « Mai 68. L’architecture aussi ! » (co-commissariat C. Maniaque) et intervient dans le séminaire de master « Histoire, Théorie, Critique et Médiation de l’architecture» à l’ENSA Normandie.
Titre de la thèse : L’enseignement de la construction dans les écoles d’architecture entre les années 1920 et 1970. Définition et réforme du rapport de l’architecte à la technique et à l’ingénieur
Directrice de thèse : Caroline Maniaque
Co-encadrante de thèse : Christel Palant-Frappier
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Ministère de la Culture, BRAUP
Date de 1ère inscription en thèse : 2020
La thèse poursuit un triple objectif. Tout d’abord, elle entend retracer l’histoire de l’enseignement de la construction dans les écoles d’architecture dans la seconde moitié du XXe siècle pour comprendre et éclairer la critique qui en est faite. Elle s’intéresse ensuite aux pédagogies de l’enseignement de la construction, qu’elle étudie précisément pour en comprendre les spécificités vis-à-vis de l’enseignement dispensé dans les écoles d’ingénieurs. Enfin, elle prévoit de mener une étude comparative entre le modèle français et les modèles allemands et anglais pour analyser l’enseignement de la construction en France au prisme des pratiques européennes. Pour mener cette étude, cette thèse s’appuie sur des archives matérielles produites dans le cadre de l’enseignement (polycopiés, notes de cours, diapositives…) et en dehors de ce cadre (correspondance, dossiers administratifs, articles de presse…) ainsi que sur des entretiens produits pour la thèse avec d’anciens élèves et enseignants. La combinaison de ces deux types d’archives permet de reconstituer au mieux l’enseignement étudié et sa pédagogie.
Lucie Dehame
Titre de la thèse : L’habitat à pans de bois : quelle adaptation aux enjeux climatiques ? Application à la Métropole Rouen Normandie
Directeur de thèse : François Fleury
Co-encadrante de thèse : Noura Arab
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Ministère de la Culture, BER
Date de 1ère inscription en thèse :1er juillet 2024
Ce travail explore la nécessité et les possibilités d’intervention sur le bâti en pan de bois pour son adaptation au changement climatique, face aux enjeux normatifs, environnementaux, économiques et patrimoniaux de sa réhabilitation .
La loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur)1 du 24 mars 2014 vise notamment la rénovation énergétique des logements et la lutte contre l’habitat indigne. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2017, l’instauration du permis de louer est entré en vigueur. Il contraint les propriétaires à rénover les logements insalubres susceptibles d’être des logements à risque pour la santé ou la sécurité de leurs occupants. Selon l’Observatoire de l’ADEME, «six diagnostics de performances énergétiques sur dix réalisés dans le bâti ancien d’avant 1948 écopent d’un E (29%), d’un F (17%) ou d’un G (14%)»2,. Ces résultats impliquent d’intervenir rapidement sur le bâti ancien par l’emploi de matériaux durables et écologiques contribuant à la longévité du bâti tout en minimisant son impact sur l’environnement. La construction à pan de bois est présente dans tout le territoire national, et constitue un « patrimoine, modeste et fragile, […] aujourd’hui menacé par des pratiques de restauration inadéquates, malheureusement encouragées par des réglementations thermiques de plus en plus exigeantes »3. Si le nombre de maisons à pans de bois en France semble est estimé à 1,4 million par l’ANAH , différents articles énoncent qu’il existe plus de 2000 édifices à pans de bois à Rouen (Chaline 2013).
Par une approche systémique – articulant les dimensions techniques, sociales et culturelles – cette thèse vise à proposer des pistes concrètes d’intervention sur le bâti à pans de bois, fondées sur un état des lieux approfondi et actualisé.
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Alexis Desplats
Titre de la thèse : Architecture et éducatiοn, vers le chantier pédagοgique : la fabrique des êtres
Directeur de thèse : Bruno Proth
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : CIFRE (ANRT) – Agence Dumont Legrand Architectes
Date de 1ère inscription en thèse : 1er mars 2023
Les recherches d’Alexis Desplats visent à mettre en évidence les bénéfices que les pédagogies actives peuvent offrir aux édifices scolaires et à la pratique architecturale en agence. C’est-à-dire trouver dans un projet les interstices permettant des temps de pédagogies et de transmission.
Il s’agira donc d’identifier les conditions et les outils permettant la mise en place d’ateliers de sensibilisation et de fabrication lors d’un chantier dans un établissement scolaire. (façonnage de briques de terre crues par exemple) Les objectifs pour les enfants sont : une transmission intergénérationnelle de savoirs avec les artisans, les ouvriers et tous les acteurs présents sur un chantier, un apprentissage par la pratique (la classe dehors), la possibilité de s’investir dans leur lieu d’éducation et de laisser une trace de leur passage.
Dans ce travail collaboratif, l’objectif est de “planter des graines” : développer une sensibilité à la matière dès le plus jeune âge, de manière à faire émerger de nouvelles vocations chez nos écoliers.
L’école devient ainsi à travers le chantier l’occasion de produire des communs en touchant les enfants, leurs parents, le personnel de l’école, les associations locales et les services de la ville.
Camélia Ezzaouini
Camélia Ezzaounin est diplômée d’État en architecture à l’École nationale supérieure d’architecture de Normandie au titre de l’année 2018. Au cours de ses études en architecture, notamment durant la mise en œuvre de son projet de fin d’étude, elle a pu relever un intérêt particulier pour le tissu vernaculaire marocain, notamment celui de Marrakech. Dans ce cadre, son expérience de stage auprès d’une agence d’architecture et d’urbanisme, basée à Marrakech lui a permis d’établir un premier rapport in situ avec le contexte de la médina marocaine et les différentes strates historiques qui la constituent.
Titre de la thèse : Espaces imbriqués : recherche sur l’interprétation contemporaine du tissu vernaculaire du Maroc
Directeur de thèse : Arnaud François
Co-encadrant de thèse : Laurent Salomon
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Ministère de la Culture, BRAUP
Date de 1ère inscription en thèse : 2021
Cette thèse a pour objectif l’analyse de la typo-morphologie de la médina, tissu vernaculaire marocain à dominante d’habitations, en vue d’identifier les possibilités de son adaptation aux enjeux environnementaux, urbains et architecturaux contemporains. Il s’agit d’une étude associant recherche scientifique et projet d’architecture, autour d’un corpus alliant différents acquis architecturaux et urbains qui ont communément contribué à la mise en lumière de la culture constructive, architecturale et paysagère du Maroc. La réflexion vise notamment à développer une analyse sur la structure du patio de la maison à jardin traditionnelle et à questionner de nouveaux rapports liant l’architecture à la configuration sur cour et sur jardin. La pratique du projet à la base de ce doctorat vient en appui à l’action d’ordre théorique et expérimentale, et vise à constituer un espace de concrétisation du langage architectural au sein duquel le tissu paysager structure l’espace urbain.
Misia Forlen
Architecte diplômée de l’ENSAVT Paris-Est en 2014, Misia Forlen mène des projets qui associent théories urbaines et créations documentaires, autour des enjeux de mobilité liés aux migrations, au travail et à l’habitat. La connaissance de ces situations s’appuie sur la réalisation d’un repérage actif et comparatiste des situations de mobilité à la fois en Normandie et en Île-de-France, développé au sein du groupe Échelle Inconnue : auprès des travailleurs nomades du nucléaire, à Flamanville, ainsi que le long de l’Axe Seine, entre les ports de Gennevilliers et Limay, avec des travailleurs mobiles de la ferraille.
Titre de la thèse : Habiter la zone. Enjeux et représentations des modes d’habiter liés à la mobilité du travail dans le secteur de l’industrie : l’exemple de la première Zone Économique Spéciale (ZES) française, à Port-Jérôme-sur-Seine, Normandie
Directeur de thèse : Arnaud Le Marchand (UMR-CNRS-IDEES Le Havre – Université Le Havre Normandie)
Co-directeur de thèse : Bruno Proth (ATE)
Laboratoire de rattachement : UMR-CNRS-IDEES Le Havre / ED 556 HSRT
Financement : Bourse Région RADIAN
Date de 1ère inscription en thèse : 2020
Cette thèse a pour objectif l’analyse des modes d’habiter des travailleurs précaires de l’industrie, dont le choix résidentiel se trouve de plus en plus subordonné à des contraintes de flexibilité professionnelle. Elle repose sur l’étude de Port-Jérôme-sur-Seine, enclave temporaire dans le cadre du travail industriel, où la première Zone Économique Spéciale (ZES) française a été mise en place depuis février 2018. Ce contexte singulier permet de questionner les dynamiques territoriales à plusieurs échelles, mais aussi les mutations du travail et de la ville. La recherche se fonde avant tout sur une approche empirique par le terrain, pour documenter des situations de précarités résidentielles peu connues qui gravitent autour des bassins d’emploi et explorer la capacité de ces zones à tenir place localement et être lieu d’habitation. Elle associe savoir théorique et démarche visant à constituer un espace d’expérimentation et de rencontre autour d’œuvres audiovisuelles, existantes ou à construire, présentes à toutes les étapes de la démarche. Ces productions sont perçues comme processus actif de recherche et de création.
Miléna Koutani
Cristina S. Alagarra est architecte DPLG diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de l’Université Polytechnique de Madrid en juin 2010. Elle effectue ensuite un post-master recherche en architecture ENSA Paris-La Villette en 2020 : « Repenser la ville par l’expérimentation créative ». Chargée de projet dans des chantiers comme la réhabilitation du Ministère de la Défense à Paris ou le Palais de Justice à Béziers, Cristina est également Directrice de coordination France pour le Festival International d’Architecture et Design dans l’espace public, Concéntrico. Conception de scénographies urbaines et installations éphémères.
Titre de la thèse : Concept du Commun et alternatives urbaines
Directeur de thèse : Bruno Proth
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : sans financement
Date de 1ère inscription en thèse : 2020
Ce projet de thèse a pour objectif d’évaluer des alternatives urbaines, allant de la réinterprétation du modèle howardien des Garden Cities à la création d’éco-lieux. Le concept du Commun sera essentiel dans l’évaluation des propositions et des expérimentations. Il s’agira de mesurer son implication dans l’architecture et l’urbanisme en train de se faire et permettra de considérer autrement la résilience, l’autonomie et la soutenabilité dans les projets urbains.
Nous analyserons les relations entre l’espace et les transformations en cours, liées aux crises environnementales, socio-économiques et sanitaires. En somme, ce qui était jusqu’alors renvoyé au seul champ utopiste peut aujourd’hui structurer et stimuler les transformations urbaines. Par l’étude d’alternatives urbaines, ce projet de thèse vise à analyser de nouvelles formes de liens mutualistes, solidaires et coopératifs. Il s’appliquera à répondre à la problématique suivante : en quoi les alternatives urbaines, dans lesquelles le Commun jouerait un rôle structurant, pourraient répondre aux enjeux socio-économiques, environnementaux et sanitaires du XXIe siècle ?
Guillaume Nicolas
Guillaume NICOLAS est diplômé architecte DPLG (2005) et ingénieur TPE (2002). En parallèle d’une pratique d’architecte, il a commencé à enseigner en 2015. Depuis 2020, il se consacre à l’enseignement et à la recherche. Membre du domaine d’études Expérimentation, ses travaux portent sur les enjeux écologiques de l’architecture, qu’elle soit savante ou vernaculaire, au croisement des questions techniques et sociales.
Titre de la thèse : Enquête sur les transformations architecturales et paysagères des clos-masures par les modernisations de l’agriculture (1945-2050)
Directeur de thèse : Valéry Didelon
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : sans financement (enseignant-chercheur des ENSAs)
Date de 1ère inscription en thèse : 2021
Les pratiques des agriculteurs se trouvent aujourd’hui au croisement de deux modernisations potentiellement antagoniques : la révolution productiviste amorcée dans les années 1960 et toujours à l’œuvre aujourd’hui, et la nécessaire révolution écologique pour faire face aux enjeux de l’Anthropocène. Les clos-masures, figure architecturale représentative des fermes traditionnelles du pays de Caux, n’échappent pas à cette tension. Objet économique, écologique, mais également patrimonial – puisqu’elles sont en voie d’inscription à l’Unesco -, ces fermes normandes méritent une enquête pour mettre au jour les forces à l’œuvre dans leur transformations architecturales et paysagères. Par une démarche anthropologique, cette recherche vise à éclairer les liens entre agriculture et architecture et à explorer les conditions d’une voie contemporaine aux pratiques paysannes.
Cristina Sanchez Algarra
Cristina S. Alagarra est architecte DPLG diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de l’Université Polytechnique de Madrid en juin 2010. Elle effectue ensuite un post-master recherche en architecture ENSA Paris-La Villette en 2020 : « Repenser la ville par l’expérimentation créative ». Chargée de projet dans des chantiers comme la réhabilitation du Ministère de la Défense à Paris ou le Palais de Justice à Béziers, Cristina est également Directrice de coordination France pour le Festival International d’Architecture et Design dans l’espace public, Concéntrico. Conception de scénographies urbaines et installations éphémères.
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Titre de la thèse : L’évènement culturel artistique dans l’espace public, une manière de contribuer à la fabrication de la ville à partir de la culture
Directeur de thèse : Bruno Proth
Co-encadrant de thèse : Dominique Dehais
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Région via le dispositif RIN 50% et Métropole de Rouen Normandie
Date de 1ère inscription en thèse : 2021
Les manifestations événementielles se sont développées dans les années1980 suite à la recherche de nouvelles stratégies de villes aux économies fragilisées par la crise industrielle et cherchant à se positionner mondialement. Dans la décennie suivante, la multiplication d’études sur le sujet a légitimé académiquement cette thématique. C’est au début du XXIe siècle que ces recherches s’opèrent sur plusieurs fronts disciplinaires et que la place de ces « événements » dans les politiques urbaines ne fait que s’accroître. Le recours à des « spécialistes de l’événement » s’instaure ainsi.
À l’heure où ces stratégies sont dévoilées, ne sommes-nous pas arrivés au terme de cette compétition pour l’attractivité touristique via la culture? Cette étape d’expansion des événements culturels ne serait-elle pas achevée ? Au moment où les recherches académiques rendent compte des relations ambigües entre l’art et la politique, entamons-nous le déclin de ces événements ? Rentrons-nous dans l’ère post-culturelle ?
Cette recherche a comme objectif d’interroger la manière dont se sont transformés ces événements utilisés par les politiques urbaines qui, confrontées aux nouvelles crises, sont en quête de nouvelles possibilités.
Thuy-Trang Trinh
Titre de la thèse : Enjeux et impact de l’innovation organisationnelle dans la conception et la conduite d’opérations d’aménagement métropolitain
Directeur de thèse : Valéry Didelon (ATE)
Co-directrice de thèse : Anne Kockelkorn (Ghent University)
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : CIFRE (ANRT) – Ville de Paris
Date de 1ère inscription en thèse : 2024
Depuis plus d’une vingtaine d’années, on observe des transformations profondes dans le champ de la production urbaine. L’urgence de nouveaux enjeux, la construction de systèmes de valeurs alternatifs, la complexification du jeu d’acteurs et l’apparition de nouvelles formes de consultations témoignent d’un renouvellement dans lequel l’innovation occupe une place importante. La question de l’innovation, aussi polysémique que controversée, parait néanmoins incontournable et continue de se déployer à travers plusieurs projets d’expérimentations.
Partant de l’hypothèse que s’opère un changement de paradigme en urbanisme, le projet de recherche souhaite observer une évolution (ou non) du projet urbain via un renouvellement des pratiques et une complexification du jeu d’acteurs en déployant une méthode de recherche ethnographique et sociologique.
La thèse s’inscrit dans la lignée des observations de l’évolution des pratiques, et souhaite analyser l’impact des approches innovantes dans la conception des opérations d’aménagement afin d’interroger ce que l’innovation fait au projet et à ses acteurs.
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Léna Tullifer
Léna Tullifer est architecte diplômée d’état de l’ENSA Normandie depuis 2021. Elle a travaillé au laboratoire de recherche ATE, pour la rédaction d’une fiche de synthèse sur les impacts du changement climatique sur l’urbanisme de la Métropole Rouen Normandie, pour le GIEC local. Elle a poursuivi en tant que chargée de recherche pour le projet ARCHI-ADAPT, qui vise à connaître la vulnérabilité de l’architecture face aux canicules.
Titre de la thèse : Stratégies territoriales dʼadaptation atténuante au changement climatique. Application sur la Métropole Rouen Normandie
Directeur de thèse : François Fleury
Co-encadrante de thèse : Noura Arab
Laboratoire de rattachement : Architecture Territoire Environnement (ENSA Normandie) / ED 556 HSRT
Financement : Ministère de la Culture, BRAUP
Date de 1ère inscription en thèse : 2023
La problématique du changement climatique et plus particulièrement, des canicules touchant directement les centres des villes est de mieux en mieux connue. Parallèlement, le réaménagement des espaces publics demande à être interrogé au vu des réponses proposées.
La thèse vise à analyser les stratégies d’adaptation des espaces publics au changement climatique, pour les évaluer. Considérer l’adaptation « atténuante » plutôt que la seule atténuation oblige à intégrer concrètement un ensemble de problématiques nouvelles. Il s’agira de caractériser les perceptions et les ambiances thermiques des espaces publics pendant les canicules, par des données à la fois quantitatives et qualitatives. Cette caractérisation conduira à l’identification de stratégies d’adaptation « atténuante » des espaces aménagés.
La prise en compte de la dimension locale implique une réflexion tridimensionnelle, sur le climat, sur la forme et sur le comportement. Elle permet également de repositionner dans les réflexions stratégiques d’aménagement, des éléments comme l’eau, très souvent citée dans les guides de solutions de rafraîchissement urbain, mais aussi importante dans la vision territoriale de Rouen.