Séminaire "Créer & Innover" édition 2025

Alexis Desplats, doctorant, premier prix de l’innovation

Les 13 et 14 novembre 2025 à Caen, les acteurs du P.U.I Normandie et CY Cergy Paris Université ont organisé le séminaire « Créer & Innover » à destination des doctorantes et doctorants. Ce séminaire, inscrit dans le cadre de la 6e édition de la semaine Créativ’, était dédié à l’émergence de projets innovants et à la sensibilisation à la création d’entreprise.

Alexis Desplats, doctorant au laboratoire ATE, a obtenu le Premier prix de l’innovation avec le projet « Les petits moteurs » !  Alors que les communes de France rénovent massivement leurs cours d’école, Les petits moteurs propose d’y transformer l’énergie des jeux d’enfants en électricité. L’énergie cinétique produite par leurs mouvements devient une source verte et décarbonée pour alimenter l’éclairage de la cour, des sanitaires et des préaux.

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visuel : © Séminaire « Créer & Innover »

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Mourad Bouzar

Présentation – Entre héritage et refondation : construire une école d’architecture en contexte postcolonial.

Jeudi 11 décembre, à 16h30 en amphi Jean-Duminy, le laboratoire ATE organise une rencontre avec le chercheur Mourad Bouzar qui présentera l’avancée de ses recherches sous le titre « Entre héritage et refondation : construire une école d’architecture en contexte postcolonial. Algérie (1962-1969) : un état des lieux de la recherche ». Mourad Bouzar est accueilli au laboratoire ATE pour un séjour de recherche dans le cadre de la bourse André Mandouze.

La discussion sera animée par Marie Gaimard, chercheuse au laboratoire ATE.

Résumé de la présentation
La présentation propose un état des lieux de la recherche sur l’enseignement de l’architecture en Algérie entre 1962 et 1969, une période marquée par la refondation des institutions universitaires dans un contexte de vacance d’enseignants et de cadres qualifiés. Au cœur de cette recherche se situe l’École nationale d’architecture et des Beaux-arts d’Alger (ENABA), rouverte à l’automne 1962 sur les fondations de l’ancienne École nationale des Beaux-arts mais sans la plupart de ses enseignants. Sa section d’architecture formera pourtant jusqu’en 1969 les premiers architectes du pays, ceux à qui seront confiés les projets structurants de la décennie suivante.

Entre héritage et refondation, cet intervalle de sept années se caractérise par l’afflux d’architectes venus de France, de Suisse, d’Italie, d’Europe de l’Est, du Cambodge et d’Uruguay. Cette convergence d’acteurs pour la plupart sans expérience préalable de l’enseignement, aux formations et références hétérogènes a favorisé le transfert et la confrontation de modèles pédagogiques divers, dont l’hybridation progressive façonnera durablement la formation des architectes en Algérie.

Engagée dans le cadre de la bourse André Mandouze, l’exploitation récente des archives du Service national de coopération (Service historique de la Défense – site de Vincennes), du Bureau de l’administration des Beaux-arts (Archives nationales – site de Pierrefitte-sur-Seine), et du Secrétariat d’État aux affaires algériennes (Archives diplomatiques – site de la Courneuve), doit permettre de pallier les lacunes documentaires des fonds algériens, dispersés depuis le transfert de la section d’architecture en 1970 à l’École polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU).

Aux fin d’interroger le transfert et l’hybridation des modèles d’enseignement, la présentation met ainsi en perspective la matière extraite de ces fonds et celle tirée des archives administratives l’ex.ENABA à la faveur de précédentes études. Au-delà de la reconstitution prosopographique de ces cohortes enseignantes, la recherche interroge les transferts culturels franco-algériens opérés dans le cadre de la Coopération notamment, et leur hybridation dans un contexte post colonial. Elle propose de discuter ces héritages pédagogiques qui, par-delà les mers et les frontières structurent la formation des architectes.

visuel : Composition par Mourad Bouzar. Premier plan : École Nationale des Beaux-Arts (Arch. Léon Claro et Jacques Darbeda). Vue de la terrasse. Photo au bromure, édition Jomone. Arrière plan : Le Journal d’Alger, 2 juin 1960, page 1.
© Fonds du Bureau de l’administration des Beaux-arts, Archives Nationales (site Pierrefitte-sur-Seine), cote : F/21/9159

Bourse André Mandouze

Accueil d’un chercheur étranger – Mourad Bouzar

À partir du 1er décembre 2025 et jusqu’au 19 décembre 2025, le laboratoire ATE a le plaisir d’accueillir le chercheur Mourad Bouzar, maître de conférences à l’École nationale supérieure des Beaux-arts d’Alger.

Mourad Bouzar effectue actuellement un séjour de recherche dans le cadre de la bourse André Mandouze. Accueilli par ATE sous la direction de Marie Gaimard, il observe le transfert des modèles d’enseignement de l’architecture depuis la France vers l’Algérie, en interrogeant plus particulièrement le rôle de la Coopération technique durant la première décennie post indépendance. Depuis le 20 octobre 2025, il mène ces recherches dans les fonds d’archives du Service historique de la Défense (site de Vincennes), des Archives Nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine) et du Centre des Archives diplomatiques (sites de la Courneuve et de Nantes).

Une présentation de ses travaux sera organisée le 11 décembre 2025 à 16h30 à l’ENSA Normandie (amphi Jean-Duminy).
Plus d’informations ICI.

Mourad Bouzar
Architecte aménagiste de formation, Mourad Bouzar est également titulaire d’un magistère en Arts et sciences de l’art de l’École nationale supérieure des Beaux-arts d’Alger (2015) et d’un Doctorat en Histoire de l’art de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2022).

Après de premiers travaux de recherche interrogeant les processus d’appropriation de l’espace du logement social d’époque coloniale en contexte postcolonial, et une thèse étudiant le parcours professionnel de l’architecte suisse Jean-Jacques Deluz (1930-2009), ses recherches les plus récentes portent sur le transfert des modèles d’enseignement de l’architecture depuis la Suisse et la France vers l’Algérie. Elles questionnent les processus qui ont sous-tendu leur hybridation entre 1962 et 1988 dans le terrain algérien, à l’École nationale d’architecture et des Beaux-arts (ENABA) et à l’École polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU).

Actuellement Maître de conférences à l’École nationale supérieure des Beaux-arts d’Alger, Mourad Bouzar est en charge des ateliers de design espace et de mobilier, ainsi que des modules d’histoire de l’architecture et de géométrie descriptive. Depuis l’année 2023, il anime « Alger Archi XVI-XX », un groupe de recherche qui initie les étudiants de la licence et du master Design espace à l’élaboration de fiches monographiques tout en les familiarisant avec l’histoire, l’urbanisme et l’architecture de la ville.

Depuis septembre 2024, il est à la tête d’ARTI, l’incubateur à Startups de l’ENSBA-Alger et préside la Commission de suivi méthodologique des mémoires et projets de fins d’études.

Miléna Koutani

Soutenance de thèse – Pensées et praxis instituante du commun

Vendredi 12 décembre à 14h en Amphi Jean Duminy, Miléna Koutani soutiendra sa thèse de doctorat intitulée « Pensées et praxis instituante du commun. Une troisième voie pour des alternatives urbaines ».

Cette thèse de doctorat a été préparée en sein du laboratoire ATE, sous la direction de Bruno PROTH, professeur, ENSA Normandie, ATE.

Membre du jury

Silvana Segapeli, Professeure des universités, ENSA Saint-Etienne (Rapporteure)
Mathias Rollot, Maître de conférences HDR, ENSA Grenoble (Rapporteur)
Catherine Deschamps, Professeure des universités, ENSA Paris-La Villette (Examinatrice)
Florence Bouillon, Maîtresse de conférences, Université Paris 8 (Examinatrice)
Arnaud Le Marchand, Maître de conférences HDR, Université du Havre (Examinateur)

La soutenance sera retransmise en direct en cliquant ICI.

Résumé de la thèse
Depuis les années 2000, le commun s’est imposé dans de nombreux champs disciplinaires et dépasse aujourd’hui son cadre initial, élaboré par les travaux précurseurs d’Elinor Ostrom. S’il se caractérise comme une co-activité entre des individus au sein d’un collectif, le commun représente également dans la production de l’espace une troisième voie au-delà de l’action de l’État et des contraintes du marché. Cette recherche doctorale porte sur ce travail du (faire-)commun, intégré dans le champ urbain et architectural, où s’expérimentent de nouveaux modes d’habiter coopératifs, alternatifs et parfois radicaux.
Pour ce faire, nous prenons appui sur différents terrains d’enquête en Seine-Maritime : le suivi de l’occupation du Foyer Sainte-Marie par le collectif des Jardins Joyeux, arrimé à d’autres luttes passées et expérimentations en cours au sein de la métropole rouennaise (Ferme des Bouillons, Tiers-lieu du 40 et squat de la Grenouille). L’étude d’autres structures, comme le Hangar Zéro au Havre nous a également permis d’approfondir les étapes du conditionnement du commun, mis en relation avec un droit à la ville renouvelé : de l’ouverture d’un tiers-espace, aux enjeux d’une gouvernance par les pairs, en passant par la définition, les identifications et la transformation d’un « moi imbriqué » au sein d’une action collective. Au cœur d’un mouvement de résistance instituant, ces terrains ont révélé des intérêts antagonistes sur le territoire, puisqu’ils contestent le droit absolu de propriété, en accordant une prévalence à la destination sociale d’un espace, son accès, son usage et sa mutualisation. Dans un contexte de nouveau régime climatique et face à l’émergence de nouvelles enclosures, ces zones conflictuelles nous permettent d’interroger nos besoins, nos désirs, nos renoncements.
En définissant le commun et ses implications architecturales et urbaines d’une part, et en évaluant ses ramifications au sein de projets alternatifs d’autre part, cette recherche vise à analyser de nouvelles formes de liens mutualistes, solidaires et coopératifs, susceptibles de faire naître, structurer et stimuler des transformations urbaines inédites.

Pour plus d’informations ICI

visuel : Occupation de la Ferme des Bouillons en 2015. Photo © Bouillons Terres d’Avenir

Journées d'études

Appel à contribution – Architecture et communs

Jusqu’au 4 février 2026, le laboratoire ATE lance un appel à communication pour des journées d’études « Architecture et communs : espaces et pratiques » qui se tiendra à l’École nationale supérieure d’architecture de Normandie les 28 et 29 mai 2026.

Ces journées d’études visent à explorer la manière avec laquelle les communs peuvent transformer la conception, la production et l’usage des espaces architecturaux et urbains, à partir de retours d’expériences, de terrains d’enquête et d’analyses théoriques. Il s’agira d’interroger les potentialités critiques et transformatrices des pratiques de commoning dans un contexte marqué par l’urgence climatique, les inégalités socio-économiques et l’expansion de nouvelles enclosures.

Ce colloque est co-organisé par Alexis Desplats, Miléna Koutani et Léna Tullifer, doctorant et doctorantes au laboratoire ATE.

La date limite d’envoi des propositions est fixée au 4 février 2026.

L’argumentaire, les modalités et le calendrier sont précisés ICI. 

visuel : Construction d’une ZAD pour enfants lors du Festival des Bâtons dans les routes, 2023 © Miléna Koutani

Thuy-Trang Trinh, doctorante ATE

PhD Seminar U&U – Grounding the Transition in Urbanism and Urbanization

Du 29 au 31 octobre, Università IUAV di Venezia – Thuy-Trang Trinh, doctorante au laboratoire ATE, participera à la 11e édition du séminaire doctoral international « Urbanism and Urbanization qui se déroulera cette année à Venise.

Cette année, la thématique retenue est « Grounding the Transition in Urbanism and Urbanization. An Atlas Between Complexity and Contradiction! ». Thuy-Trang présentera ses travaux de recherche doctorale le jeudi 30 octobre dans la session « Built Environment and Living Spaces. Between Adaptive Reuse and Settlement Reorganization. ».

Plus d’informations sur le programme détaillé ICI.
Plus d’informations sur le 11e PhD Seminar U&U ICI.

visuel : détail du programme

Par François Fleury

Conférence – L’architecte et le multirisque

Mercredi 19 novembre 2025 à 16h, à la Maison de l’Université, Campus de Rouen –

Aborder la problématique des risques croisés oblige à se confronter à la complexité des approches systémiques et holistiques. Bien que l’architecte revendique une certaine expertise dans ces modes de pensée, les outils manquent pour hiérarchiser l’importance relative des phénomènes, représenter leurs couplages et évaluer la pertinence des simplifications réalisées généralement de manière implicite. L’intervention propose de dresser une première cartographie des phénomènes et enjeux qui émergent de l’appropriation par l’architecte des concepts de multirisque dans leur confrontation aux nécessités des transitions socio-écologiques.

Visuel libre de droits

Intervention de Miléna Koutani

Colloque – À l’épreuve des espaces incertains

Les 3 & 4 novembre 2025, l’ENSA Clermont-Ferrand organise le colloque « À l’épreuve des espaces incertains. Questionner les paysages et les territoires au prisme des expériences sensibles ».

À cette occasion, Miléna Koutani, doctorante au laboratoire ATE, interviendra dans la session « Entre jardins et friches : écologies politiques et sensibles ». Sa communication s’intitule « Explorer l’incertitude des communs : récit graphique d’une lutte urbaine ».

Plus d’informations sur le programme ICI.

L’ENSA Clermont-Ferrand – 85 rue du Docteur Bousquet – 63100 Clermont-Ferrand

visuel du colloque « À l’épreuve des espaces incertains »

Intervention de Valter Balducci

Colloque international – L’Architecture comme projet de société

Les 6 & 7 novembre 2025, l’ENSA Paris-Belleville, en collaboration avec le Politecnico de Turin, l’ENSA Toulouse et l’Institut Culturel Italien de Paris, organisent le colloque international « L’Architecture comme projet de société. L’enseignement de Giancarlo De Carlo à vingt ans de sa disparition ».  Ce colloque est le premier acte d’une manifestation plus ample, articulée autour d’une exposition, qui sera inaugurée le 6 novembre, et de deux cycles de conférences qui se tiendront durant les mois de novembre et décembre 2025.

Valter Balducci, chercheur au laboratoire ATE, interviendra dans la session IV « Lieux » avec une intervention intitulée « Commencer par les enfants. Architecture et pédagogie dans les bâtiments pour l’enfance de Giancarlo De Carlo ».

Plus d’informations sur le programme ICI.

Institut Culturel Italien de Paris – 50 rue de Varennes – 75007 Paris
ENSA Paris-Belleville – 60 bd de la Villette – 75019 Paris

visuel : Collegio del Colle, Urbino 1966 © Università Iuav di Venezia, Archivio Progetti, fondo Giancarlo De Carlo.

Formes, pratiques, représentations

Colloque international – Habiter un littoral en mouvement

Les 25 & 26 novembre 2025 à l’École nationale supérieure d’architecture de Normandie accueille le colloque international « Habiter un littoral en mouvement. Formes, pratiques, représentations » – Salle Juliette Billard dans les Ateliers du Parc

Ce colloque propose d’analyser les transformations des formes bâties, des usages du sol et des modes d’habiter le littoral depuis les années 1970 à nos jours, une période charnière marquée par l’émergence des enjeux écologiques et, surtout, par les effets tangibles du changement climatique : élévation du niveau de la mer, intensification des tempêtes, érosion accélérée et stress thermique croissant.

L’objectif est de croiser les apports de disciplines scientifiques et opérationnelles, en articulant réflexions théoriques et retours d’expérience. Croisant les regards — d’une part, de l’écologie, de la géographie, de l’histoire et de la sociologie, et, d’autre part, de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage —, ce colloque explore les manières dont les sociétés côtières composent avec la vulnérabilité environnementale, les politiques d’aménagement et les imaginaires du rivage.

Le colloque international « Habiter un littoral en mouvement » est organisé par le laboratoire ATE.
Comité d’organisation et coordination scientifique : Valter Balducci et Milena Guest
Comité scientifique : Eric Alonzo, Valter Balducci, Thomas Beillouin, Stéphane Costa, Milena Guest, Alexis Metzger, Anne Portnoï
avec le soutien du ministère de la Culture, de l’ENSA Normandie et du laboratoire ATE

 

Télécharger le programme ICI
Télécharger les résumés des interventions ICI
Retrouvez l’appel à communication ICI

 

visuel : Littoral de Granville, photo prise le 23 février 2024 © Valter Balducci, 2024